Otages (des temps modernes ?)
J’écris ces mots alors que le Festiva’son n’a pas encore commencé, que d’envies et de promesses de formidables concerts et d’événements à partager. A cause des contraintes de publication à l’heure où vous lirez ces lignes, le 10ème Festiva’son sera derrière nous, avec j’en suis sûr, de fabuleux souvenirs dans nos oreilles, nos âmes et nos cœurs. Je viens de faire des aller-retour dans le temps, mais revenons au présent, ce présent qui nous occupe tant, nous empêche ostensiblement de nous poser quelques instants, nous laissez le temps de réfléchir, noyés dans le tourbillon de la pêche aux euros, pour boucler chaque fin de mois. Vous allez dire encore un édito « bien pensant » sur la crise, qui dénonce et s’indigne de la chute du financement consacré à l’aide à la diffusion de la culture ?
Cela me rappelle ces journaux télévisés où l’on voit le visage de ces journalistes retenus en otages, conséquence directe de la misère humaine qui se globalise faute de mieux. Nous sommes, les artistes, nous aussi pris en otages, pas de la même manière forte heureusement, mais les otages d’un système qui tourne le dos à ses valeurs et ses acquis, alors oui comme le font tous les jours les journaux télévisés, il faut pour ne pas oublier, le redire et redire encore, pour ne pas oublier que :
« La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert. » - André Malraux
« Le plus grand risque qui pèse sur les créateurs artistiques, c’est qu’ils sont notés en fonction de ce qu’ils rapportent (…) les hommes ont besoin de la culture » Stéphane Hessel
En otages, oui car il faut re-dire aussi que le statut d’intermittent est toujours en danger de disparition certaine, alors qu’il n’est qu’un bouc émissaire, car il en faut toujours un ou plusieurs en période de crise. Mais je vous confirme que le rabachage en règle à bien un sens quand des municipalités passent aux mains du F.N, qui avait par exemple interdit à l’association « Charlie free » à Vitrolles, l’affichage public pendant 6 ans, son seule crime était de diffuser du Jazz.
Et oui venir au concert de l’association c’est aussi soutenir la création et ne pas oublier ces belles paroles, qui ne restent pas « des paroles en l’air » quand on vous remarque nombreux pour venir faire une pause dans le présent, une pause musicale. Cette suspension dans le temps sera interprété le 18 mai par un trio qui n’a pas que le nom d’uni, UNITRIO (facile !), la musique l’est aussi en tout point avec une musique généreuse, riche et pétrie de tradition.
Une petite citation pour la fin : « - Mais pourquoi courent-ils si vite ? - Pour gagner du temps ! Comme le temps, c'est de l'argent... plus ils courent vite, plus ils en gagnent !" Raymond Devos
Sébastien
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