Un édito particulier ce mois-ci qui propose deux thèmes de réflexions très différents mais qui présentent mieux ce qui nous occupe et nous préoccupe à la Fabrica'son. Le premier, à priori sans grand rapport avec notre association, est un questionement critique et éthique sur ce que nous faisons de (faisons à) notre planète commune, sur nos conditions de vie présentes et à venir dans un environnement naturel de plus en plus dégradé et malmené. Mais quel lien avec la musique ? me direz-vous. A première vue aucun, sauf que si des termes musicaux comme "harmonie", "écoute", "création", "accord" "émotion", "sensibilité" se retrouvaient également dans les actes, les activités et les productions humaines quotidiennes, peut-être (j'ai bien dit peut-être) nous n'en serions pas là, à l'orée d'une catastrophe écologique (ou catastrophe tout court) plus ou moins annoncée. Car vu l'ampleur des dommages que l'homme fait subir à l'ensemble des écosystèmes, infiniment subtils et complexes, on ne peut que rendre grâce à notre planète de continuer, malgré tout, à nous offrir la douceur du printemps et l'éclat des rizières. Mais jusqu'à quand ? Comment retrouver le temps ou l'oreille pour écouter la musique de la nature, ses rythmes, ses thèmes, ses propositions, ses respirations, ses silences... Voilà, on pense aussi à se genre de choses à La Fabric'...
best Running shoes | NikeEnsuite, nous aimerions vous proposer une réflexion plus concrète sur un aspect souvent peu développé dans ce journal : le côté institutionnel de notre action militante et ses rapports avec des structures plus larges comme la FSJ (fédération des scènes de jazz) l'UMJ (union des musiciens de jazz) l'AFIJMA (association des festivals innovants), le Réseau 92, le RIF (Réseaux en Ile de France). Régulièrement, la Fabrica'son participe à des réunions dans lesquelles sont abordées et débattues des thématiques importantes pour l'avenir de l'association et plus largement de la démocratisation culturelle. C'est le pianiste Laurent Coq qui a lancé l'an dernier le débat avec son manifeste pour une "révolution de jazzmin", bien relayé dans les médias (France-culture, Politis, Télérama, Le monde, etc.) Sa principale interrogation portait sur la place du jazz dans le paysage culturel et sur la situation, souvent difficile, de nombreux musiciens. L'affluence de réactions a débouché sur les Etats généraux du jazz. Et le mois dernier, Franck a assisté pendant toute une journée à des débats très animés en présence de divers professionnels du milieu (représentants du ministère de la Culture, musiciens, organisateurs de concerts, propriétaires de club, etc.)
Sans apporter de réponses définitives, nous tenons à vous mettre dans le bain en vous impliquant dans ces réfléxions et ces questionnements. Voici les principaux thèmes abordés :
L’insertion professionnelle : comment former les jeunes musiciens et musiciennes de demain? quelles perspectives pour diffuser cette musique, en vivre et la faire vivre ? La diffusion : comment faciliter l'accès aux concert de jazz, non seulement par une politique de prix mais aussi par une plus forte implication des structures publiques (à ce propos, notre partenariat avec le Théâtre 71 est tout à fait pertinent) La production phonographique : le fait que les musiciens et musiciennes de jazz aient toujours un certain intérêt à faire des albums ne doit pas faire oublier que le disque est dans une passe très sombre... A l'heure du multimédia et de la musique dématérialisée, comment circule, se partage, s'achète la musique Les médias : comment est annoncée, présentée et suivie la vie du jazz en France ?L’export : comment organiser des tournées, même modestes, dans des pays étrangers ? L'Europe de la culture, des cultures, plutôt que celle de la finance et des frontières, ça nous dirait bien...
Voilà, si ces questions vous intéressent également, nous aurons l'occasion de poursuivre la discussion tout au long de l'année de façon plus ou moins informelle ou lors de notre AG annuelle en juin. En attendant, nous vous donnons rendez-vous pour le concert d'Actuum, quartet survitaminé qui joue une musique libre, joyeuse et agitée. Au plaisir.
Benoist & Marc
La Fabrica'son, Maison de la Vie Associative, 28 rue Victor Hugo, 92240 MALAKOFF, Tél. 01.55.48.06.36, email : coordination.fabricason@gmail.com