Difficile de ne pas revenir, pour commencer cet édito, sur le Festiva'son de cette année, petite intrusion de culture et de partage dans un monde trop souvent déshumanisé, artificiel et aliénant. Toute l'équipe de La Fabrica'son tient encore à remercier les adhérentEs, les bénévoles, les artistes bien sûr mais aussi les diverses équipes d'organisation et d'accueil : le Théâtre 71, l'association Ackenbush et le conservatoire municipal qui ont rendu possible cet événement. D'année en année, ce moment fort de notre saison, avec une programmation originale et une ambiance unique où se mélangent pros et amateurs, musiciens et mélomanes, soutiens fidèles et gens de passage, public de connaisseurs et gens du quartier (ce qui n'est pas antinomique...) demeure réjouissant et intense. Malgré sa petite taille et ses moyens relativement modestes (comparé à d'autres "gros" festivals de jazz qui se déroulent à peu près vers la même époque en banlieue parisienne : Sons d'hiver ou Banlieues bleues...) je pense qu'il y a une spécificité dans ce festival : la dimension associative et de proximité ? un authentique projet collectif ? un supplément d'âme ? un petit grain de folie ? Peut-être un mélange de tout ça... Et on pense déjà à l'organisation du Festiva'son de l'an prochain, avec une densité et une durée peut-être renforcée. Du jazz avec trois "z" !
latest Running | Air Jordan Release Dates 2021 + 2022 Updated , GovHasard de la programmation ou petit signe de temps qui verraient l'émergence du jazz dans un plus large univers culturel contemporain ? En tout cas, le jazz sera aussi présent pendant cette année au Théâtre 71, en dehors même de la programmation des concerts Jazzamalak.
En effet, notre partenariat avec le théâtre trouvera une belle résonance avec 2 pièces programmées au printemps. Le premier spectacle, " Gamblin jazze, de Wilde sextete", réunit la prose libre et inspirée de Jacques Gamblin avec des musiciens-éclaireurs soudés autour du pianiste Laurent de Wilde. Petit aparté : si ce n'est pas fait, je vous conseille la lecture de son livre sur Thelonious Monk. Le deuxième événement qui fera la part belle au jazz sur la grande scène du Théâtre 71 met en scène le monde de l'art vu à travers l'imaginaire puissant et perturbateur (perturbé ?) de l'écrivain Fabrice Melquiot, auteur de caractère. Petit aparté (bis) : si vous avez des "ti' nenfants", faites leur lire les pièces jeune public de Melquiot, ça dépote ! Sa pièce "Pollock" aborde l'univers de la peinture et de la création sur fond (ou sur forme ?) de jazz avec un quartet dans lequel jouera notamment le saxophoniste Pierrick Pédron (venu jouer à la Fabrica'son en 2006) A propos de Pollock, on peut se rappeler que c'est une de ses toiles qui orne l'album mythique "Free jazz" d'Ornette Coleman.
Alors, au siècle des présidents fanfares et des électeurs conditionnés par la peur de l'autre et par la con-sommation névrotique, j'aimerais réaffirmer l'importance de la démocratisation culturelle et rappeler notre soif infinie de justice, de joie et de jam (rencontres, découvertes et métissages). Partir de Pollock, puis rencontrer Ornette, le free-jazz, et Gato Barbieri qui souffle sur les braises de la tragédie d'Oreste recréée en Afrique par le cinéma révolutionnaire de Pasolini, pour enfin retenir une de ses pensées qui reste d'une brûlante actualité : "la culture est une résistance à la distraction". Rien à ajouter si ce n'est que le trio Orins (piano, contrebasse, batterie) qui nous fera voyager le dimanche 25 mars vers son univers riche et onirique, ce n'est pas de la distraction, c'est la classe, c'est de la résistance à la vulgarité.
Marc
Amicalement : Benoist, Jean-claude, Franck et Juliette
La Fabrica'son, Maison de la Vie Associative, 28 rue Victor Hugo, 92240 MALAKOFF, Tél. 01.55.48.06.36, email : coordination.fabricason@gmail.com